A partir du moment où tous les pays européens mènent des politiques d’austérité, la croissance ne peut évidemment pas être au rendez-vous et les objectifs annoncés de réduction des déficits non plus*. Contre toute logique, cela conduit pourtant les gouvernements concernés à renforcer l’austérité, comme on l’observe en Grèce, en Italie, en Espagne, au Portugal et en France, même si la rigueur n’y est toujours pas assumée comme telle.
Dans un mouvement schizophrénique l'Europe réclament des « réponses » structurelles a la France et s’inquiètent des conséquences de l’austérité.
Cette mécanique absurde concerne aujourd’hui l’essentiel de la zone euro ou Le chômage frappe durement et durablement.
Avec plus de 26 millions de personnes sans emploi, le taux de chômage dans l'Union européenne s'est élevé à 10,9 % en février 2013 selon des chiffres publiés le 2 avril 2013 par l'Office européen de statistiques Eurostat. Le nombre de chômeurs dans l'UE a augmenté de 76 000 entre janvier et février 2013.
Ce taux est en augmentation par rapport à il y a un an : il était de 10,2 % en février 2012, soit 1, 805 millions de personnes sans emploi en plus en un an. Dans la zone euro, le taux de chômage a cependant égalisé le record de janvier 2013, avec 12% de travailleurs sans emploi.
La carte européenne du chômage est marquée par les contrastes. Parmi les États membres, les taux de chômage les plus bas ont été enregistrés en Autriche (4,8%), en Allemagne (5,4%), au Luxembourg (5,5%), ainsi qu'aux Pays-Bas (6,2%), et les plus élevés en Espagne (26,3%) et en Grèce (26,4% en décembre 2012).
En France, le taux de chômage a très légèrement augmenté et s'élève à 10,8 %, alors qu'en Allemagne il est stable à 5,4 %.
Derrière la dure réalité statistique de ces chiffres, les gouvernements s'inquiètent de la violence du chômage qui continue de toucher les jeunes. 23,5 % des moins de 25 ans (contre 22,5 en février 2012, soit 196 000 jeunes chômeurs en plus) sont ainsi à la recherche d'un emploi dans l'Union européenne, soit 5,694 millions de personnes. Ce qui laisse présager une génération perdue. La Grèce est l’exemple le plus frappant, enregistrant un taux catastrophique de 58,4% (en décembre 2012), tout comme l'Espagne (55,7% en février 2013). Alors que l'Allemagne n'enregistre un taux de chômage chez les moins de 25 ans "que" de 7,7%.