"Le gouvernement n'a pas annoncé bien entendu ce qu'il entendait faire sur le dossier retraites, mais moi j'ai planté les banderilles, j'ai dit ce qu'on n'accepterait pas sur la durée de cotisation", a déclaré M. Mailly à sa sortie.
"Nous n'accepterons pas une réforme globale, dite 'systémique', qui consisterait à tout chambouler pour faire un régime par points", pas plus que "bouger l'âge ou rallonger la durée de cotisation", a-t-il assuré. Force ouvrière est tout aussi hostile à une "désindexation" vis-à-vis de l'inflation, qui reviendrait à "taper sur les petites retraites", a-t-il ajouté. Le seul levier envisagé par M. Mailly est celui du niveau des cotisations : "On a toujours dit qu'on était prêts à regarder, y compris à accepter, des augmentations de cotisations à discuter, c'est un problème de recettes", a-t-il dit.
Le dossier des retraites sera "abordé à la conférence" de juin, puis fera l'objet d'une "discussion à l'été" et, "d'ici à la fin d'année", il y aura une "prise de décision de l'Etat, du gouvernement et du Parlement", a-t-il confirmé. Selon M. Mailly, le rapport de la mission confiée à Yannick Moreau, attendu en juin, va "lister toutes les pistes possibles sans prendre de position". Les "thèmes précis" de la deuxième conférence sociale "ne sont pas encore arrêtés. On sait qu'il y aura les retraites, le service public, le redressement productif, on a parlé de la Banque publique d'investissement", a relaté M. Mailly, qui affirme avoir insisté sur le "dossier pouvoir d'achat".